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Création de Troisième round’ de Bruno MANTOVANI

  PIERRE GERVASONI

 

L’Ensemble TM+ est à Bruno Mantovani ce qu’Accroche Note est à Pascal Dusapin, un collectif musical en interaction régulière avec le compositeur depuis ses débuts. Le panorama d’Octobre en Normandie ne pouvait donc pas débuter autrement que par un concert confié à Laurent Cuniot, dont on sait qu’il excelle dans la mise en perspective des oeuvres. COLORISME D’ANTHOLOGIE Après les délicates irisations de Dalbavie et les envolées flamboyantes de Messiaen, le colorisme à l’ordre du jour connaît une illustration d’anthologie avec Troisième round, troisième concerto destiné au saxophone par Bruno Mantovani. Ou plutôt au saxophoniste, tant la personnalité de l’interprète compte dans l’inspiration du jeune compositeur. Vincent David manie avec une dextérité époustouflante chacun des quatre instruments requis pour cette création (dédiée à l’attentif producteur de France-Musiques Jean-Pierre Derrien) d’une terrible exigence virtuose, tant dans la partie soliste tout en zigzags que dans celle d’un ensemble aux allures de meute infatigable. D’une écriture qui module remarquablement la tension pendant près d’une demi-heure on admire en particulier le mode d’introduction de chaque type de saxophone, exquis pour l’alto en slap avec signalétique de wood-blocks à découvert et secrète…    

 

À propos du disque Boulez-Berio

Luciano Berio: Chemin IV ; Récit ; arrangements de 14 des 34 Duos pour violons. Pierre Boulez: Dialogue de l’ombre double. Anton Webern : Quatuor op. 22. Vincent David (saxophone), Ensemble Quarendo Invenietis, Renaud Déjardin (direction).
Dédicataire d’importantes créations, Vincent David (né en 1974) illustre l’engagement précieux de l’école française de saxophone en faveur de la musique contemporaine. C’est néanmoins à partir de trois classiques de la modernité du XXe siècle que ce programme a été conçu afin de montrer ce que le saxophone apporte à la palette sonore des bois. Souplesse avec Berio (en particulier dans un Récit velouté et dans de frémissants Duos), luminosité avec Boulez (dans une version très graduée de l’interactif Dialogue de l’ombre double) et densité avec Webern (au sein du Quatuor op. 22, qui a fourni au jeune instrument l’une de ses lettres de noblesse).

Par P. Gi

 

Articles du concert avec l’Orchestre Philharmonique d’Helsinki, concerto de Tomasi et Rhapsodie de Debussy

Catchy with saxophone

Who likes soprano saxophone got one’s fill in Music Hall on Friday.

Rhapsody for Alto Saxophone and Orchestra by Debussy. Countryman Vincent David’s scenically mobile interpretation underlined the piece’s lyrical, among other aspects, and all friends of soprano saxophone had their fill in the encore, David’s personally drafted version of Debussy’s flute hit Syrinx.
I have always considered Henri Tomasi (1901-71) a better composer than his reputation, and Concerto for Saxophone [and Orchestra] – in its enormously elegant interpretation by David – was neoclassically well formulated, with appealing entertainment and jazz colours. The Helsinki Philharmonic musicians played with catch and refinement, and Payare I would like, as soon as possible, to hear again in an entirely different kind of repertoire.
MATS LILJEROOS
(translated from Swedish into English by Mikko Pyhälä)

Saxophone temptations

VINCENT DAVID’s alto saxophone turned out to be the most interesting asset at the concert
Drowsiness and mediterranean heat were characteristic to Concerto for Saxophone [and Orchestra] by Henri Tomasi which glided playfully and enjoyably without unnecessary worries. The saxophone seemed like tempting us in certain kind of nonchalance.
DAVID’s alto saxophone sounded seductive and when required, surprisingly powerful. That instrument was changed into soprano saxophone in his encore, Syrinx which Debussy had originally composed for flute.

Jukka Isopuro (translated from Finnish into English by Mikko Pyhälä)

À propos du disque Fireworks 

JAZZMAG Eric QUENOT:

Nouveauté. Cela faisait manifestement quelques années que le saxophoniste Vincent David rêvait d’écrire pour un pur quatuor de saxophones. Le projet vit le jour en 2014 sous l’égide de la maison Selmer. Peu étonnant tant cette formule instrumentale, restée finalement assez rare dans le monde du jazz et des musiques improvisées, titille surtout l’oreille des passionnés de saxophone. Le présent quatuor, qui réunit outre Vincent David, trois autres brillant techniciens et improvisateurs: Stéphane Guillaume, Baptiste Herbin et Jean-Charles Ric hard, jette de multiples ponts entre jazz stricto sensu et musique contemporaine, dans la tradition des quatuors de saxophones ( une pensés pour Jeanneau/Maté/Chautemps/Didonato), la réussite de Vincent David tenant précisément à avoir su éviter les excès virtuoses et les exagérations ludiques propose au genre. Il en ressort une écriture dont la complexité est naturellement contrebas,née par les solos fougueux de quatre musiciens français d’exception, saxophonistes dont la qualité la plus remarquable me semble être parfois d’une maîtrise sidérante du timbre et de l’intonation. Un beau travail destiné aux amoureux du saxophone…comme aux autres.

Le blog de Libé. Par Bruno Pfeiffer : 

Fireworks 4te est formé de quatre saxophonistes d’exception. Deux plumes dans le premier disque de la formation : celles de Vincent David, qui donne l’impulsion, et celle de Stéphane Guillaume. Rejoignent le binôme de compositeurs : Jean-Charles Richard et Baptiste Herbin. Successivement alto, ténor, baryton et alto, le quartet remplit une promesse jouissive : faire haleter de plaisir l’auditeur. Trois sont nés la même année (1974). Chacun présentent un parcours de saxophonistes classiques et une culture d’orchestre. Leur parcours a permis de monter le projet avec un minimum de répétitions. Herbin, plus jeune, s’élance et brille. Peu de quatuors de saxophones affichent un tel niveau de jeu. On entend, dans ce jazz palpitant, virtuose, les influences de Ravel et du Quatuor de la Fin des Temps de Messiaen. Le carré, d’une homogénéité incroyable, nous installe au milieu d’un suspense digne du meilleur polar. On ne décroche pas.